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Lésions du point d’angle postéro-latéral
     
 

     
 

Généralités

Le point d’angle postéro-latéral (PAPL), anciennement dénommé point d’angle postéro-externe (PAPE), correspond au renforcement capsulaire postéro-latéral du genou.

Le PAPL constitue un frein primaire au varus et à la rotation tibiale latérale, un frein secondaire au tiroir tibial postérieur. Il joue par conséquent un rôle fondamental dans la stabilité postéro-latérale et rotatoire du genou.

Il joue par conséquent un rôle fondamental dans la stabilité postéro-latérale et rotatoire du genou, qu’elle soit statique ou dynamique.

Le point d’angle postéro-latéral regroupe :

La coque condylienne postéro-latérale : épaississement capsulaire.

La corne postérieure du ménisque latéral.

Le tendon/muscle poplité.

Le ligament poplitéo-fibulaire.

Le ligament fabello-fibulaire.

Le ligament poplité arqué.

Le chef latéral du muscle gastrocnémien.

La bandelette iliotibiale : pour certains auteurs, la bandelette iliotibiale fait partie du PAPL.

Les lésions du point d’angle postéro-latéral du genou résultent habituellement d’un traumatisme souvent par mécanisme d’hyper extension avec varus.

Elles sont presque toujours associées à une rupture du ligament croisé antérieur +++ et/ou postérieur.

La lésion du nerf péronier commun est associée à 5 à 20 % des lésions du point d'angle postéro-externe.

Les atteintes de ces structures ligamentaires résultent le plus souvent d’impacts survenant lors de pratiques sportives comme le football, le ski ou le basket-ball.

Assez rares, ces atteintes peuvent avoir des répercussions sévères chez les athlètes et les sportifs de haut niveau .

Lorsqu’elles sont méconnues, les lésions du point d’angle postéro-latéral peuvent être responsables d’un échec de ligamentoplastie à court terme, et d’une gonarthrose à long terme.

Cliniquement, le patient présente :

Une instabilité qui progresse dans les semaines et les mois qui suivent le traumatisme lors de mouvements de pivot, de changements de direction ou de rotation.

Une tuméfaction et douleurs sur la partie postéro-externe du genou.

 

IRM

En raison de sa résolution en contraste élevée, l’IRM peut être considérée comme l’examen de référence dans l’exploration des lésions aiguës du PAPL.

L’analyse de la latéralisation de l’œdème osseux est indispensable, car elle détermine le point d’angle potentiellement lésé.

Sémiologie des lésions des éléments constituants le PAPL :

La coque condylaire peut être rompue. La coque condylienne postéro-latérale n’est pas vraiment analysable en IRM.

La corne postérieure du ML : fissurée voire amputée, plus au moins étendue au reste du ménisque.

Tendon et muscle poplité́ : le corps musculaire et la jonction peuvent être contus voire se rompre. Avulsion rare du tendon dans la fossette poplitée.

Les ligaments poplitéo-fibulaire, fabello-fibulaire et poplité́ arqué peuvent être contus voir rompus, ou desinsérés de l’apex de la tête fibulaire.

Leur lésion est difficile à objectiver en IRM.

Le chef latéral du muscle gastrocnémien : peut-être contus au niveau de sa jonction tendinomusculaire ou se désinsérer du condyle fémoral latéral.

La bandelette iliotibiale peut être contuse ou desinsérée à peu de distance de son insertion tibiale.

Grading :

Il existe 3 grades IRM des lésions du PAPL :

Grade 1: Un ou plusieurs constituants du PAPL en hypersignal T2, fréquemment épaissis. Les tissus mous adjacents sont infiltrés.

Grade2: Rupture partielle mais pas de signes de rétraction musculo-tendino-ligamentaire.

Grade 3 : Il existe une solution de continuité musculo-tendino-ligamentaire, une rétraction proximale ou distale. Parfois un hématome est associé.

Signes indirects

Anomalies du signal de la fibula.

L’« arcuate sign » correspond à une avulsion de la styloïde fibulaire et traduit une avulsion d’un ou de plusieurs des ligaments popliteofibulaire, le ligament fabello-fibulaire et le ligament arqué.

Œdème osseux de la partie antérieure du condyle fémoral médial.

Parfois fracture-impaction du condyle fémoral médial.