Autoformation d’Echographie de l’Epaule

 

Radio-anatomie normale et lésions dégénératives de la coiffe des rotateurs

Déroulement du geste
 
Interrogatoire
- Elle doit précédée tout geste, on recherchant :
  • Une prise médicamenteuse (anticoagulant, antiagrégant plaquettaire).
• une maladie (diabète, infection actuelle) pouvant entrainer des complications à son décours.
- Elle doit informer le patient sur :
  • Le déroulement du geste.
• Les risques inhérents du geste (saignement, hématome, infection, allergie au produit injecté, décompensation du diabète, augmentation transitoire de la douleur dans les deux premiers jours).
- Une nouvelle échographie doit être le 1er temps d’une infiltration, dans le but de :
  • Confirmer le diagnostic.
• Eliminer un diagnostic différentiel.
• Vérifier la faisabilité de l’infiltration sous échographie.
               
Procédure de l’infiltration
- L’infiltration ne nécessite pas de jeun préalable.
- Le patient doit venir muni de son dossier d’imagerie, de son ordonnance et doit être capable de joindre un médecin, en cas de complication dans les jours qui suivent l’infiltration.
- Les artères et les nerfs sont repérés en mode Doppler couleur ou Doppler énergie, afin de les éviter.
- La ponction est réalisée sous anesthésie locale si nécessaire, et avec asepsie stricte afin d’éviter les complications infectieuses (bavette, charlotte, désinfection cutanée large et soigneuse -Bétadine* alcoolique ou chloréxidine si allergie-, champ troué, désinfection soigneuse des mains, gants et gel stériles).
- Le repos relatif de 48h du site infiltré est la règle, et rarement un arrêt de travail.
               
  Installation du patient
  - Le patient doit toujours être allongé pour éviter les chutes en cas de malaise.
- Le coté à infiltrer doit être proche de l’échographe.
- La zone à infiltrer doit être à hauteur du bras de l’opérateur.
- L’ajustement de la hauteur du lit s’exige pour chaque infiltration
               
  Echographe
  Le choix de la sonde dépend du site à injecter, généralement la même que celle utilisée pour le temps diagnostic.
- Un système est généralement utilisé dans le but de suspendre la sonde au dessus de la zone à infiltrer (bras articulé), ce qui rend possible de travailler avec les mains libres.
- Un système de prise d’image par pédalage est également utilisé.
               
 
               
  Règles générales
               
 
             
  - Asepsie draconienne indispensable.
- Choix des voies d’abord qui ont fait leurs preuves, avec moins de lésions vasculo-nerveuses.
- Choix raisonnable des aiguilles :
    • 21G : pour les infiltrations de la BSAD, les ponction-lavages des calcifications de type 2 ou 3, et l’infiltration de l’articulation gléno-humérale.
• 19G : pour les ponction-lavages des tendinopathies calcifiantes (calcifications type 1).
• 25G de type sous cutané, orange : pour l’infiltration de l’articulation acromio-claviculaire.
  - Repérage du point de ponction par une croix, de la zone et de la direction selon laquelle la sonde sera mise en place par un trait.
               
  Principes de ponction
  - Ne jamais injecter dans le tendon.
- Proscrire les injections sous pression.
- Injecter les dérivés cortisonnés idéalement dans la gaine tendineuse, dans une bourse péri-tendineuse, ou à défaut de gaine ou de bourse, au contact du tendon pathologique.
- Trajet de l’aiguille doit être parallèle à la sonde pour une meilleure visualisation de la première, son extrémité sera repérée grâce au < tips> hyperéchogène, des petits mouvements de va-et vient de l’aiguille aident à son repérage, ainsi que l’injection éventuelle d’une petite quantité d’air, de sérum physiologique ou d’anesthésiant.
               
  Produits injectés
  - Produits anesthésiants : chlorhydrate de lidocaïne.
- Dérivés cortisoniques à action retard injectable:
    • Acétates de prednisolone : ayant une action atrophiante faible et recommandées pour les infiltrations péri-tendineuses.
• Triamcinolone hexacétonide : a effet atrophiant très important, indiqué dans le traitement local des arthrites inflammatoires ou microcristallines et contre indiqué en cas de pathologie péri-articulaire.
• Bétaméthasone et cortivazol : médicament le plus utilisé, doté d’excellentes propriétés anti-inflammatoires et donc antalgiques, avec peu de toxicité permettant d’augmenter la dose selon les besoins. Il n’y a pas d’accidents digestifs avec la cortisone. Elle est autorisée pendant la grossesse.
  - Hyaluronate de sodium :
    • C’est un traitement de fond des arthroses douloureuses.
• Utilisé en cas d’échec ou contre-indications aux anti-inflammatoire non stéroïdiens.
• Peut être précédée d’infiltration de corticoïde.
• Utilisé en une à trois injection par semaine.
• Doté d’effet prolongé : 6 à 12 mois.